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Son nom l’indique : le tennis elbow est une blessure spécifique au tennis, et malheureusement assez courante. D’où vient-elle ? Comment la prévenir, comment la soigner ? Les réponses sont données par le docteur Gilles Daubinet.
Le terme médical du tennis elbow est « épicondylalgie tendineuse ». L’épicondyle est un petit relief osseux situé au-dessus de l’articulation du coude sur la face externe du bras. Cette affection fait partie des troubles musculo-squelettiques du membre supérieur. On retrouve le tennis elbow essentiellement chez le pratiquant régulier de plus de 35 ans. Cette blessure au coude n’est pas une inflammation mais une atteinte dégénérative d’un tendon. Elle survient suite à une sollicitation du bras importante ou répétée.
« Le tennis elbow n’existe pas chez les jeunes, ni chez les professionnels, explique le docteur Daubinet. Il arrive après 35 ans ou plus tôt parfois, en cas de fautes techniques (mauvaise raquette par exemple). Il faut chauffer son coude, ses muscles, ses articulations avec une pommade adaptée. C’est souvent en périodes de froid, lorsque le tendon est mal irrigué, que des douleurs peuvent être déclenchées. Après avoir chauffé le tendon, il faut l’étirer et muscler l’avant-bras avec des musclets à ressort. Avoir de bons muscles au niveau de l’avant-bras permet de protéger le coude. Et par-dessus tout, le meilleur conseil est de tout stopper dès qu’on ressent la moindre douleur à l’intérieur ou à l’extérieur du coude. En s’arrêtant au premier signe de douleur, celle-ci va s’arrêter rapidement d’elle-même. Mais si l’on force sur la douleur, alors la maladie s’installe. Il est alors ensuite très compliqué et très long de soigner cette blessure. »
Comment le soigner ?
C’est une blessure difficile à soigner lorsque la douleur tendineuse s’est installée cependant, il existe 4 traitements :
- Le repos : sûrement le meilleur traitement, mais très long (au-delà d’un an).
- La kinésithérapie : elle associe dans ce cas les étirements et la reprogrammation du tendon.
- Les infiltrations de cortisone : elles constituent un bon traitement mais le protocole est très précis. « Il ne faut pas faire n’importe quoi, avertit Gilles Daubinet. De nombreux traitements sont proposés alors qu’ils n’ont pas été validés scientifiquement. Les ondes de choc ne constituent pas un traitement efficace pour cette pathologie. C’est la même chose pour les « PRP », la toxine botulique ou le laser. Attention à ces traitements à la mode qui ne fonctionnent pas. »
- La chirurgie : il s’agit dans ce cas d’un acte simple, avec plus de 90% de résultats concluants si l’acte est fait correctement.
Source: FFT